À la différence des huit précédentes éditions du guide Legrand et pour préserver l'anonymat et l'incorruptibilité des inspectrices et des inspecteurs, l'adresse complète du lieu de vernissage ne figure pas dans ce guide. La notation a elle aussi changé. Pour chaque vernissage, notre appréciation globale était indiquée par nos fameuses cacahuètes. Les lieux d’exposition avaient donc six, quatre, deux ou zéro cacahuètes. Ici, un bol de cacahuètes sera le symbole de ces vernissages confinés.
Enfin, en réponse à certains doutes exprimés par quelques personnes, nous précisons que tous les compte-rendus sont authentiques.

PARIS


Le vernissage de l’exposition collective ''Le virus de la peinture'' a su déplacer les foules et rassembler de nombreux artistes. Certains étaient en direct sur Instagram et sont restés jusqu’au bout de la nuit, quand d’autres, le temps d’un like, n’ont fait que passer. Entre ce qu'il y avait chez le galeriste et ce que l’on pouvait apercevoir chez les invités à travers leurs vidéos, il y avait à boire en quantité et dans une offre à faire pâlir n’importe quel bistrotier: des spritz, du vin bio-dynamique, aussi bien blanc que rouge, du pastis, de la bière à la châtaigne… Le tout accompagné d’un plateau du terroir 2.0: pâté basque fait maison, saucisson, fromage de brebis souletin artisanal, terrine et autres toasts se sont succédé tout au long de la soirée. Aucun commentaire désobligeant n’a été relevé, pas même un mot à propos des œuvres. Rien. Que du pixel, de l’instantané et des discussions éméchées.